Retour sur le Mix-IT 2014 (2)
Continuons les retours sur Mix-IT 2014.
(Bwarf, c’est duraille de se remettre à écrire après avoir arrêté plusieurs années ! Je me sens un peu rouillée, là…)
Et si nous n’étions qu’au début ?
C’est Ploum qui nous a donné cette keynote d’ouverture. Le principe des keynotes, à Mix-IT, c’est de ne pas être pur technique : l’idée est de proposer des sujets « aliens » pour ouvrir un peu nos esprits.
Ploum, ici, présentait les gros inconvénients de notre société capitaliste sclérosée, qui fonctionne sur l’inefficacité, qui rend les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. Il proposait donc, tranquillement, de réécrire l’économie et toute la société à partir de rien.
Ce genre de discours est en même temps très tentant (notre société est effectivement pourrie) et très effrayant (j’ai du mal à croire qu’on puisse changer le monde comme ça ; et en même temps, si rien ne se passe, ça va forcément péter et ça risque de faire vraiment très mal à tout le monde).
Du reste, j’ai découvert Ploum « en vrai », qui est un orateur très agréable à écouter.
Kick-ass software development
Je n’avais pas vraiment prévu d’aller là, mais j’ai croisé le conférencier qui venait d’enfiler une combinaison vert et jaune, alors je me suis laissé tenter (je n’ai pas de personnalité, je vous ai déjà dit).
Cette session était sobrement intitulée « kick-ass software development ». C’était Sven Peters qui présentait (en combinaison vert et jaune, donc). Il travaille pour Atlassian (la société qui gère notamment Jira, Bitbucket et Hipchat). Il s’agissait essentiellement d’un retour d’expérience sur la façon dont ils ont réussi à fonctionner chez Atlassian.
Ce que je retiens de la session :
- créer des boucles de feedback les plus courtes possible. Comme ça, si on fait une erreur, on le sait rapidement. Par exemple, mettre un formulaire dispo sur toutes les pages d’un site pour que les utilisateurs donnent leur avis. Le feedback court implique aussi de répondre rapidement aux clients qui posent une question : chez Atlassian, ce sont des développeurs qui assurent le SAV, directement.
- utiliser des pull requests pour faire de la revue de code régulièrement. Ça, nous faisons déjà chez nous. Par contre, chez Atlassian, dès que deux personnes différentes ont approuvé une PR, elle est fusionnée dans la branche master et elle part en prod. L’idée, c’est encore une fois d’aller vite. Moi je trouve que deux personnes, c’est peu, mais peut-être que finalement c’est un minimum raisonnable (surtout dans une équipe de 6 personnes comme la nôtre, où ça prend parfois du temps d’avoir les retours de tout le monde).
- communiquer par chat (ça, on fait déjà) — et créer une chatroom dédiée à chaque branche métier… ainsi que des chatroom dédiées à un projet particulier. On s’y est mis aussitôt : nous avons maintenant une chatroom dédiée à notre projet d’aller courir dans la boue à la course Frappadingue. :D
Visualization – what’s my brain got to do with it?
Dans cette conférence, je pensais que j’allais voir des jolis graphes de dataviz, mais finalement j’ai vu des tours de magie.
C’était rigolo, mais je n’en ai pas retiré grand-chose à appliquer tout de suite. Je retiens quand les points suivants :
- si on pense que ce n’est pas important, on ne le voit pas. C’est vrai pour les cyclistes dans l’angle mort, le visage de notre interlocuteur… À garder en tête quand on conçoit une interface, peut-être.
- le cerveau ne retient pas beaucoup d’informations à la fois, notamment les infos qui viennent de nos yeux. Donc si on a un feedback visuel à donner, il faut le donner à l’endroit où l’utilisateur a les yeux.
- l’écran blanc qui efface toute la page, ça efface aussi toute la mémoire immédiate de l’utilisateur. Il faut à tout prix éviter ça.
Tour d’horizon de node.js
Cette session sur node.js a été présentée par un Christophe Porteneuve en pleine forme devant un amphi plein de javaïstes.
La force de node.js est de pouvoir tenir des très hautes performances avec du matériel ridicule, en capitalisant sur les compétences JS des développeurs front. (Je résume beaucoup, il y avait plein de blagues et on s’est beaucoup amusés, mais l’idée est là.)
En sortant de la conf, j’avais envie d’installer node.js et de commencer à jouer avec TOUT DE SUITE MAINTENANT. Finalement j’ai réussi à me retenir à peu près.